LES MONUMENTS

L'église :

L'église est placée sous le vocable de l'apôtre Saint André, en 1787 elle est desservie par un curé perpétuel nommé par l'Abbé de Saint-Victor, un aubier nommé et rémunéré par la communauté, et trois vicaires.

L'édifice actuel est construit sur l'emplacement de l'église primitive érigée au XIème. Il a été élevé, sur les plans de Pierre Ganhot de Marseille, entre le 06 Juin 1508 et 12 Octobre 1522 date de sa consécration par Frédéric de Raguenau évêque de Marseille. Le livre des anniversaires nous apprend le nom et la nationalité du bâtisseur :" Poullit lou bourguignon qui fit notre église". Une messe anniversaire lui est consacrée le 3 Juillet.

La dédicace : elle est inscrite en tête du livre des anniversaires.

La grosse cloche date de 1458 et est la plus vieille du département du Var. Une assemblée des particuliers, manants et habitants de ladite Cadière faisant la plus grande et saine partie des trois, en date du 14 Avril 1541 fait état de difficultés rencontrées avec l'abbaye de Saint-Victor quant à la réfection de la "campane" et de l'église. On découvre à cette occasion les 95 noms des chefs de familles constituants cette assemblée.

Une autre cloche datant de 1264, sans doute disparue dans les tourments de la révolution, est connue en 1787, elle portait pour devise "DISCEDITE A ME OMNES QUI OPERAMINI INIQUITATEM, & LE HUIT DECEMBRE 1264, SOUIS ETE FAITE POUR LA COMMUNE DE LA CHAISE".

L'église fût agrandie à plusieurs reprises : 1601, 1682, 1741 et 1782.

 

Le prieuré de Saint Côme et Saint Damien :

C'est donc autour de ce prieuré que se développa l'activité économique du terroir de La Cadière à partir des IV-Vème siècles.

La Chapelle de la Miséricorde :

Fondée par Louis Gairoard (1588-1678) fils de Barthélemy et Honnorade Bernard, érigée en 1633, c'était la chapelle de la confrérie des Pénitents Noirs. Elle sert aujourd'hui de salle des fêtes.

L'ancien presbytère :

Il est situé entre les remparts et le moulin des Aires, vraisemblablement érigé dans le dernier tiers du XVIème siècle.

Autres édifices religieux :

Chapelle Sainte Magdeleine, érigée en 1566 sur l'aplomb de la falaise, c'était la chapelle des pénitents blancs. Aujourd'hui c'est une propriété privée.

Chapelle Saint Eloi (patron des muletiers et charretiers, maréchaux ferrants), située dans les champs, laissée à l'abandon elle fût détruite au début du XXème siècle. Sur son emplacement se dresse depuis le 20 août 1952 le monument aux morts.

Maison des chanoines réguliers de la Sainte Trinité pour la rédemption des captifs, appelés Mathurins, plus connue sous le vocable "couvent des pères trinitaires" (présents à La Cadière de 1637 à 1791).

Deux églises succursales, la première à Saint-Cyr, consacrée le 27-07-1725 et dédicacée à Saint-Cyr et sa mère Sainte-Jullite. La seconde au quartier des Lèques dédicacée le 01-03-1759, consacrée à Notre Dame des Vertus.

La tour de l'horloge :

L'édification de cette tour fût décidé au mois de février 1551 pour abriter l'horloge dont l'achat fût commandité au mois de novembre 1549.

La porte Saint-Jean :

C'est la plus ancienne des cinq portes qui s'ouvraient dans les ramparts de La Cadière.

 

Les quatres autres portes étaient

La porte de La Colle devenue portail Imbert,

La porte de Cavaillon remplacée par la porte Neuve,

La porte Mazarine ouverte en 1637, reconstruite en 1937, elle tient son nom de l'Abbé Mazarin, abbé de Saint-Victor et frère du Cardinal Mazarin.

 

La maison des consuls :

Bâtie dans les remparts juste à la droite de la porte Saint-Jean, c'est l'actuelle mairie. La porte représentée sur la photo est la porte primitive qui s'ouvre à l'intérieur de l'enceinte.

Le château :

Le château fût totalement détruit en 1591 lors des guerres de la Ligue par les troupes de Lesdiguières. Il n'en reste que les murs de soutènement de la butte sur laquelle il était édifié.

Les Moulins :

Cinq moulins à vent ont été en service sur le terroir de l'actuelle commune de La Cadière. Les deux plus anciens (XVème) étaient situés sur la barre rocheuse à l'ouest de l'agglomération.

Le premier dit "Plus loin de ville" est cité en 1547 acheté par la communauté à Anthonette et Alayonne Garin soeurs, épouses respectives de Guilhem et Laurens Chaudouin "Fedon" ménagers. Sa tour toujours debout au quartier du Terrau.

Le second dit "Plus près de ville" est cité en 1579 dans le délibérations municipales. Son édification est sans doute l'oeuvre de la communauté. Encore debout au début du XXème siècle, il est depuis tombé en ruines, il se situe sur le terrain communal "Les Pins de Bringier".

Le troisième moulin à vent dit "Moulin de la font d'Abeille" a été érigé vers 1620-1621 par Philip Roustang notaire royal né en 1580 de Pierre, aussi notaire royal et d'Anne Aubert. Il est situé aux abords l'ancienne route du Castellet, au confront du cimetière.

Le quatrième moulin dit "Moulin des Aires" ou "Moulin de Margot", semble avoir été érigé dans le dernier tiers du XVIIIème siècle, son premier encadastrement datant de 1791. Il est situé à l'entrée de l'agglomération et surplombe l'ancien chemin de Toulon. Acquis par la commune en 1985 son environnement à été aménagé en terrain de jeux pour les enfants.

Le cinquième et dernier moulin dit "Moulin de Saint Eloi", semble avoir été érigé dans le dernier tiers du XVIIIème siècle, son premier encadastrement datant de 1790. Situé à l'entrée de l'agglomération, desservi par l'ancien chemin de Toulon, il a été rasé vers 1930, seule subsiste la base de la tour, réemployée en citerne.

La Fontaine Saint Jehan :

Située au sud du village elle a été édifiée dans son état actuel dans le premier quart du XVIIème siècle. Cette fontaine est encaissée des quatres côtés, à l'aplomb des maisons du hameau et du chemin le desservant. Elle est composée d'une rampe d'accès donnant sur une cour pavée, d'un fronton présentant quatre visages par la bouche desquels s'écoule l'eau et qui servait au remplissage des récipients, et d'un lavoir à deux baquets abrité sous un auvent soutenu par un pilier de pierres de taille.

 

Autres aspects de La Cadière :

 

Les biens mobiliers classés :

Chapelle de La Miséricorde : Stalles-Lambris autel et rétable, bois sculpté XVIIIème (05 Mars 1927)

Eglise : Porte de la sacristie, bois sculpté

Eglise : "La Flagellation" par Rubens, copie toile, XVIIIème (01 Décembre 1912)

Eglise : Statuette Saint André, argent 1633, Maître autel, marbres polychromes XVIIIème (24 Décembre 1912)

Porte de Ville : vantaux de porte, bois sculpté et fer forgé XV et XVIème (31 Janvier 1967).

 

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