Le territoire de La Cadière était plus étendu qu'à l'heure actuelle. En effet les communes de Saint Cyr et Bandol faisaient autrefois partie du territoire cadièren. Bandol prit son autonomie en 1749 et Saint Cyr devint commune en 1825.
La Cadière dépendait de trois juridictions différentes :
Le diocèse de Marseille.
La viguerie d'Aix.
La sénéchaussée de Toulon.
La découverte de silex et autres outils d'époque néolithique atteste d'une présence préhistorique sur le terroir de La Cadière.
La région de La Cadière était sous la domination de la tribu celto-ligure des Camatulici, dont l'un des principaux établissements est l'oppidum de La Courtine sur la commune d'Ollioules.
Un établissement antique d'origine grèque a été identifié sur les rivages de La Cadière.
Le géographe grec Strabon (vers 58 av. J.-C, entre 21 & 25 apr. J.-C) ainsi que l'itinéraire maritime d'Antonin citent la fondation marseillaise de Tauroentum (rappelons que la cité phocéenne fût fondée en 600 av. J.C.). Cet établissement se trouve dans le golfe des Lèques sur la commune de Saint-Cyr où l'on peut en visiter les vestiges sur plus d'un hectare de superficie.
Trois établissements gallo-romains sont identifiés dans la vallée de Saint-Côme parmi lesquels se trouvent les restes d'un aqueduc qui alimentait selon toute vraisemblance le site de Tauroentum.
C'est dans cette vallée qu'est fondé le prieuré de Saint-Côme et Saint-Damien sur l'emplacement d'un établissement gallo-romain, fondation résultant de l'arrivée précoce du christianisme dans la région marseillaise (IV-Vème siècles).
La première trace écrite "ecclesiam Sancti Damiani" date de 966.
Ce prieuré fait partie des possessions de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Une charte de 977, consécutive à la réorganisation du pays après la victoire en 972 de Guillaume Ier le Libérateur sur les occupants "sarrazins", délimite le territoire de l'Ecclesia Sancti-Damiani qui englobe les terroirs des actuelles communes de Bandol, Ceyreste, La Cadière, La Ciotat et Saint Cyr.
Un bref issu du cartulaire de Saint Victor et daté d'avant 984 relate la délimitation de la villa de La Cadière par le comte de Provence et les différents qui opposèrent les divers prétendants à l'investiture du terroir. Ce texte nous apprend les premiers noms connus d'exploitants établis auprès du prieuré Saint Damien, sans doute des frères moines relevants de Saint Victor.
Entre 1190 et 1195 Blacas d'Aups (+ 1239) en révolte ouverte contre le Comte de Provence Alphonse Ier, commet nombre de déprédations dans les domaines comtals et ecclésiastiques. La Cadière fut le théatre d'un de ces évènements. Dans son ouvrage intitulé "La vielle et l'épée", Martin Aurell nous apprend que dans un tenson " Bonafé se réjouit notamment de constater la défaite des hommes de Blacas au cours des derniers combats, [...] tout en reconnaissant [...] le succés remporté par son interlocuteur à La Cadière, où il mena un si puissant assaut qu'on sentit la fumée jusqu'au Thoronet."
L'importance économique du prieuré de Saint Damien ressort des relevés des cens et dîmes des XII et XIIIème siècles puisque il est le plus imposé des établissements relevants de l'abbaye Saint-Victor. C'est sans doute cette richesse qui explique les différentes usurpations dont le terroir fût l'objet de la part des descendants des vicomtes de Marseille puis de leurs successeurs issus de la puissante famille des Baux (voir à ce sujet l'hommage conjoint rendu par les hommes de La Cadière en 1288, à la fois à l'Abbé de Saint-Victor et à Bertrand de Baux comte d'Avellino ).
Le déclin du prieuré s'avère rapide dès le milieu du XIVème siècle et la population finit de se regrouper dans le "castrum" édifié sur un éperon rocheux (sans doute par les premiers usurpateurs au cours des XI et XIIème siécles). C'est cet emplacement fortifié qui donne naissance à l'actuelle Cadière.
Sur cet emplacement fut édifié un château qui a été démantelé au début du XVIIIème siècle. Trois enceintes furent successivement élevées pour protéger le bourg.
1019 : donation de la huitième partie de La Cadière par Foulque de Marseille à l'abbaye de Saint-Victor.
1044 : donation de biens situés au quartier des Baumelles par Foulques de Marseille à l'abbaye de Saint-Victor.
1048 : Lambert de Marseille donne sa portion de la terre de La Cadière à l'abbaye de Saint-Victor.
vers 1190-1195 : mention de La Cadiere dans un tenson du troubadour Bonafé.
1211 : Roncelin de Marseille partage le restant des terres de La Cadière et Le Castellet entre Hugues des Baux et Adhémar.
18-09-1288 : Hommage rendu par les hommes de La Cadière à l'Abbé de Saint-Victor et à Bertrand des Baux, comte d'Avellino. Première liste connue de patronymes de La Cadière.
20-12-1364 : La reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence fait donation au monastère de Saint-Victor du droit "de régale, premières appelations et pasquières que les comtes de Provence avaient et foulaient prendre au lieu et place de La Cadière avec son terroir".
22-01-1365 : Vente par Raymond des Baux, comte d'Avellino de l'ensemble de ses terres de La Cadière à l'abbaye de Saint-Victor faisant ainsi passer la totalité du territoire cadièren sous la directe du monastère marseillais.
12-10-1522 : Consécration de la nouvelle église paroissiale sous le vocable Saint André par Frédéric de Raguenau évêque de Marseille.
28-11-1549 : Décision par le conseil de doter le village d'une horloge.
07-02-1551 : Décision par le conseil de construire une tour pour abriter l'horloge.
04 & 05-11-1564 : Charles IX Roi de France, Catherine de Médicis sa mère et Henri de France (futur IIIème du nom) son frère, font étape à La Cadière dans le cadre du voyage au travers du royaume de France voulu par Catherine de Médicis pour présenter son fils Charles IX (roi depuis 1561) à son peuple.
22-10-1565 : Visite pastorale de Pierre de Raguenau évêque de Marseille.
1590 : Pendant la guerre de la ligue, le bourg de La Cadière fut battu de cent coups de canon par le Duc de Nemours.
11-12-1600 : Visite pastorale de Frédéric de Raguenau évêque de Marseille.
26-10-1609 : Visite de Jacques Turricella évêque de Marseille, conseiller et aumonier du Roy, confesseur ordinaire de la Reine.
18-10-1613 : Visite de Jacques Turricella évêque de Marseille.
05-10-1616 : Visite de Jacques Turricella évêque de Marseille.
1666 : Visite pastorale de Pierre du Puget évêque de Marseille.
28-11-1741 : Visite pastorale de Mgr De Belsunce évêque de Marseille.
1767 : construction d'une citerne pour recueillir l'eau pluviale.
22-03-1789 : Rédaction du cahier de doléances (119 personnes présentes ou citées).